La relation entre les politiques de développement et de coopération, d’une part, et les manifestations concrètes et spécifiques des dynamiques sociales concernant la participation et les identités, de l’autre, même si elle est souvent citée comme importante, est peu étudiée. Au-delà des dynamiques sociales, il faut aussi prendre en compte de manière plus vaste les mouvements sociaux et de la société civile ainsi que les enjeux de leur autonomisation, tant face à l’État que face aux grands bailleurs de fonds de l’aide au développement. Par exemple, les recherches sur les processus de transition démocratique ont révélé des lacunes importantes en ce qui concerne la persistance des problèmes d’exclusion sociale et politique. Ce phénomène généralisé dans les nouvelles démocraties soulève des questions quant à l’efficacité des politiques de promotion de la participation, si présentes dans les approches des agences de coopération. Les mouvements identitaires qui surgissent dans ce contexte sont pour leur part souvent le fruit de la superposition de l’exclusion et des nouvelles opportunités de participation dans l’espace politique.
Les thématiques d’intérêt pour cet axe comprendront les enjeux de la jeunesse (qui représentent en soi un enjeu démographique, social et politique de taille), les mouvements urbains et la métropolisation, la démocratie locale et la participation, et plus spécifiquement, la participation des femmes et des groupes minoritaires. L’originalité de ces analyses quant au champ du développement se situe dans le fait qu’elles abordent des questions liées aux enjeux du changement socio-économique « par le bas et de l’intérieur », à travers notamment la religiosité ou encore la culture populaire.
– Équipe de recherche : Les chercheurs membres ou membres associés du cet axe sont Marie-Nathalie LeBlanc, coordonnatrice, et Issiaka Mandé avec l’appui d’Élisabeth Abergel, d’Yann Roche et d’Arpi Hamalian.